Alain et les Aigles...

...et Monsieur épopée impériale, mais je précise, ce n'est pas le p'tit tondu !

Alain, c'est bien simple, cela fait précisément 21 ans que je le fréquente et tout autant d'années au cours desquelles je me suis régulièrement répété : "Quel charmant garçon !"

Cela fait aussi 21 ans que je l'entends dire : "Avec les Aigles au moins, je m'amusais..."

En fait, je crois que mon ami Alain est le plus fervent supporter de la règle de jeu "1er Empire" de Jean-Jacques PETIT et Jean-Michel Hautefort, éditée par Jeux Descartes en 1987. D'ailleurs, en un sens, Alain a raison ; c'est une excellente règle de jeu tactique (la première largement commercialisée) pour l'amateur d'épopée impériale. Bien sûr, depuis cette époque, des dizaines de règles de jeu d'histoire "1er Empire" ont été éditées, alors que bon nombre d'entre elles comportent d'excellents concepts propres à faire revivre aux joueurs tous les grands temps d'une bataille. Mais comme dit Alain : "Qu'ont-elles apporté de vraiment nouveau ?"

Au cours d'une partie de jeu d'histoire Empire, Alain est toujours capable de vous narrer, avec beaucoup d'emphase, un fait de guerre du "p'tit tondu" (son héros), analogue à la situation vécue dans le jeu. C'est ce qui fait le charme d'Alain et pour sortir de la description de notre camarade, je dois avouer qu'une partie de jeu d'histoire "1er Empire" sans épopée, ça manque un peu de saveur. C'est un peu la critique que je ferais à bon nombre de règles récentes pour ma part. Encore qu'avec Tactique, la règle  de Stéphane Theillaumas, cette dimension soit assez bien restituée à mon goût (grâce aux charges de cavalerie pouvant pousser et balayer des untiés entières).

Pour revenir à Alain, si ce dernier se montre excellent tacticien, il a tout de même du mal à faire évoluer ses figurines sur d'autres systèmes de jeu élaborés pour la période. J'en veux pour preuve le reportage photos que j'ai fait chez lui, récemment, à l'occasion du repas de son cinquantenaire.




Ces photos montrent une puissante armée française, prête à en découdre, rangée en bon ordre dans la vitrine de l'intéressé. C'est ce rangement martial qui me fait dire qu'Alain n'est pas encore tout à fait prêt à accepter de faire évoluer ses généraux français au rythme d'un 6:1 de DBN, ou selon les aléas d'un système d'activation comme celui de Napoleon's legacy, pas plus qu'il n'envisage de faire évoluer ses bataillons à partir d'un tirage de cartes aléatoires Too fat lardies.

Bref, vous l'aurez compris, Alain est un dur à cuire,  mais un brin nostalgique. Il faut dire qu'il a raison : Nous avons passé de bons moments avec "les Aigles". La coupe de France fut même jouée à Menton (lors du salon du Grognard) en son temps.
Mais limiter Alain aux Aigles serait très réducteur du tempéramment de notre bouillonnant camarade. En effet, la charge de ses cuirassiers n'a d'égale que celle de ses chevaliers teutoniques, déployés en batailles, sur les tables de jeu de notre association, au rythme des règles de jeu telles que Charges ou Kadesh.


Vous voyez, Alain est un homme d'action, d'audace comme il se plait à souligner. Dans la vie aussi, si vous saviez l'énergie qu'il déploie professionnellement ou bien lorsqu'il reçoit des convives à déjeuner autour d'un pan bagnat géant ou d'une tourte de blettes pantagruélique (deux spécialités niçoises à déguster sans retenue !).


J'irais jusqu'à dire que pratiquer le jeu d'histoire sans connaître ce personnage haut en couleurs, c'est un peu comme s'il manquait quelque chose dans votre profil de joueur, je vous assure...