mercredi 2 décembre 2009

Commémoration du 2S...

...ou comment saluer l'Empereur en ce 204ème anniversaire de la bataille d'Austerlitz.

Le 2 décembre (2S), les cyrards le fêtent chaque année, comme il se doit, en effectuant une reconstitution en uniforme de la bataille des trois empereurs, en souvenir de leur père fondateur et de sa plus belle victoire.

Pour entretenir la mémoire du "soleil d'Austerlitz", l'association "Histoire de plomb" a décidé de vous offrir une page d'histoire ayant trait à l'Empire et plus précisément, un portrait de l'un de ses plus fameux généraux, à savoir, Antoine-Charles-Louis De La Salle, personnage emblématique qui recueille, ci-dessous, la préférence de notre dévoué trésorier.

A sa façon, notre illustrateur Kristov rend hommage au héro par une superbe planche que nous vous livrons ci-dessous.



Lasalle, cavalier d’Empire par excellence, modèle incontournable des amateurs d’épopée,

ou encore : « De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, rien que de l’audace… »

"A l’heure de la fibre optique, un peu de fibre épique ne nous fera pas de mal…
Antoine-Charles-Louis de Lasalle, Comte de, est né à Metz le 10 mai 1775, dans une famille de petite noblesse lorraine et descendant d’un Maréchal de France, Abraham de Fabert d'Esternay. Fidèle à sa devise « Un hussard qui n’est pas mort à 30 ans est un jean-foutre » en dépassant comme toujours ses limites (cette fois-ci de 4 ans…), Il mourut au champ d’honneur d’une balle dans la tête, chargeant la pipe à la main à la tête de ses troupes le 6 juillet 1809 en enlevant au galop le 1er cuirassier, à la bataille de Wagram faisant pleurer par sa mort l’armée toute entière et créant un vide irremplaçable en ses rangs.

Entre ces deux dates, séparées de seulement 34 années toutefois bien remplies, il fut en premier lieu hussard, ensuite Général de brigade puis de division et surtout, le chef de la brigade infernale (5éme et 7éme hussards).

Homme de valeur et de valeurs, compagnon de la 1ère heure, héros des campagnes d’Italie, d’Egypte, d’Espagne et d’Autriche, artisan de la poursuite des prussiens en 1806 à l’issue de laquelle il prend des places fortes défendues par plusieurs milliers d’hommes avec seulement 500 cavaliers et des simulacres de canons en bois…, ses faits d’arme innombrables pourront être facilement consultés sur la toile, notamment.
Succinctement, il entre dans l’armée à 11 ans, à une époque où la noblesse n’y a plus trop sa place et y gravit les échelons « au mérite » dans l’esprit des valeurs de la Révolution et du 1er Empire, fidèle à son drapeau, celui de la France, même si cette dernière, à cette époque, a tendance à écarter les « fils de » au seul prétexte de leur noblesse héritée...

Alors qu’il reçoit des mains de l’Empereur en 1800 ses 1ers (mais pas derniers…) sabre et pistolets d’honneur, enfant terrible, les années de paix lui laissent le loisir d’entretenir la réputation de « traîne-sabre » des hussards : Grand amateur d'alcools forts, il fonde la Société des Assoiffés (ou des Altérés), une initiative qui fait jaser pendant un temps la bonne société parisienne. Parallèlement, ayant eu plusieurs chevaux tués sous lui, il fut classé comme membre de droit dans la 5e cohorte de la Légion-d'Honneur, et fait commandant de l'Ordre le 25 prairial an XII. En 1803, pourtant, Lasalle s'assagit lorsqu'il se marie à Joséphine d'Aiguillon.

En juillet 1807, l'Empereur lui conféra la croix de chevalier de la Couronne de fer. Avec des hommes comme celui-ci les récompenses étaient rarement à la hauteur des services. Par décret de septembre 1808, l'Empereur le nomma grand officier de la Légion-d'Honneur et le fit ensuite comte d'Empire.

A sa mort, pour respecter une partie des traditions militaires de l’époque, ses effets personnels sont vendus ou dispersés entre ses camarades. Contrairement à ce qui se fait généralement, il ne fut pas enterré sur le champ de bataille. Actuellement ses cendres reposent aux Invalides.

Pour résumer sa vie et son œuvre, une seule épitaphe pourrait lui convenir à mon sens : « Gloire pour Devoir»

Par AP, Trésorier d'Histoire de plomb.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire