dimanche 25 septembre 2011

Menton figurines show 2011...

...scénario géant BKC : Normandie 1944 - Opération Epsom

Cette année encore, le Menton figurines show accueillait l'association Histoire de plomb dans ses murs. Si la manifestation a connu une relative délocalisation (du Palais de l'Europe, en travaux, vers le Salon du Louvre, éloigné d'une centaine de mètres du premier) en 2011, l'ambiance n'en fut pas moins chaleureuse. C'est d'ailleurs, principalement, pour cette raison, que nous avions décidé de réïtérer l'exercice des années précédentes en proposant au public, en 2011, une grande reconstitution de jeu d'histoire à l'échelle du 15mm sur le thème de la bataille de Normandie.


Au-delà de la vision de carte postale, Menton fut, l'espace d'un week-end, le théâtre d'un affrontement dantesque opposant deux équipes de joueurs (l'une britannique, l'autre allemande), arbitrées par votre serviteur. La mise en place effectuée, le scénario fut présenté aux joueurs et les hostilités ne tardèrent pas à se déclencher, après que tout le monde ait pris le temps de déguster un bon expresso italien agrémenté de quelques viennoiseries (qualité de vie oblige).


Afin de vous présenter le scénario, voici le pitch que j'avais préparé à destination des joueurs (comme du public) sur une fiche briefing :

N’ayant pas réussi à prendre Caen, Montgomery décide de lancer une offensive de contournement de la ville par l’ouest, en direction de la cote 112, par-delà la rivière Odon. Pour ce faire, il engage la 15ème division écossaise, soutenue par des unités de la 31ème brigade blindée.



L’offensive, qui débute le 26 juin 7h30, est appuyée par un puissant feu roulant (déclenché par 736 pièces d’artillerie) avançant de 90m toutes les trois minutes. Puis l’infanterie écossaise et les chars commencent leur progression, au milieu des herbes hautes, au son des cornemuses. Toutefois, cette attaque ne peut espérer qu’un soutien aérien limité compte tenu de très mauvaises conditions météorologiques.


Le scénario :
La partie se joue en huit tours à l’issue desquels, le joueur britannique doit avoir pris possession du carrefour situé dans le village de Cheux (c’est à dire être en supériorité numérique dans un rayon de 20cm autour du carrefour. Par ailleurs, la victoire est totale si en plus de cette condition, le joueur britannique possède, en fin de partie, plus de 16 unités au sud de la ligne G2. Le joueur allemand gagne s’il empêche le joueur britannique d’atteindre ses deux objectifs.

Les conditions météo sont défavorables si bien qu’un malus est appliqué aux actions des deux camps, comme indiqué dans la règle de jeu pour un temps « poor ». Les dispositions du terrain sont telles que dans les champs (herbes hautes), derrière les haies et les bosquets (qui sont franchissables, mais qui coupent la ligne de vue) les troupes à pied bénéficient d’un couvert léger.

Le joueur allemand se place en premier conformément au plan et joue en premier. Toutes ses troupes sont considérées comme retranchées. De plus, neuf champs de mines de (10cm par 10cm) sont prépositionnés (en secret sur la carte) par le joueur allemand au sud de la ligne Br1.

Le joueur britannique se place en second conformément au plan et joue en second. La partie commence par un barrage d’artillerie. Compte tenu des mauvaises conditions climatiques (forte pluie et plafond très bas), l’aviation alliée ne peut être sollicitée qu’à compter du tour 5.
 
Une fois que tout fut mis en place, les premières cornemuses se mirent à jouer, déstabilisant quelque peu, l'équipe allemande pourtant très concentrée. Cette musique annonçait la mise en route des premières lignes de la 15th scottish division, précédée par un feu roulant d'artillerie du tonnerre de Dieu.



Face à ce déluge d'obus et de pluie (il faisait vraiment un temps d'automne, ce 26 juin 1944 en Normandie) les troupes allemandes étaient toutes retranchées, prêtes à recevoir l'assaut britannique. Il faut préciser que les positions allemandes étaient renforcées par un réseau de champs de mines dont l'équipe britannique ne connaissait pas la position exacte.

Les deux camps s'enflammèrent rapidement, montrant à leurs ennemis toute leur détermination. Chacun des joueurs allait dévoiler une véritable frénésie ludique, au point de monter sur la table de jeu pour faire la différence aux côtés des troupes qu'il manoeuvrait. La preuve en images...


Le capitaine du camp britannique
Le capitaine du camp allemand
Malgré toute la détermination déployée par les joueurs du camp britannique, ces derniers ne parviendront pas à atteindre les objectifs du scénario, les troupes piétinant au niveau de la route transversale du milieu de table. Cette route se révéla infranchissable, défendue par un réseau de champs de mines très handicapant et des troupes accrochées au terrain. Qui plus est, l'artillerie allemande hors carte se révéla redoutable.

Quant à l'aviation alliée, la mauvaise météo se révélant persistante toute la journée (merci Tristan dira Joseph ! En effet, à compter du tour 5, celui-ci devait tirer une carte à jouer, à chaque demi-tour de jeu, pour faire cesser la pluie si une figure sortait parmi les 52 cartes du jeu placé dans ses mains ; cela n'arriva pas...), les blindés allemands pourront manoeuvrer à découvert, sur le champ de bataille, sans être inquités par le feu du ciel.

A l'issue de cette belle simulation historique, au cours de laquelle la présence de l'arbitre se révéla capitale pour entretenir le brouillard de la guerre entre les belligérants, nous avons assisté à la remise des prix de la compétition de peinture rythmant ce week-end figurinistique.



Comme à son habitude, le club du Grognard avait bien fait les choses et nombreux furent les compétiteurs à repartir avec une récompense célébrant leur travail de peinture.



Quant à nous, chaque joueur de l'association Histoire de plomb est reparti avec le ventre bien rempli (le snack du Grognard étant toujours aussi agréable à fréquenter) et le sentiment du devoir accompli (auprès d'un public toujours aussi curieux quand il s'agit de jeu d'histoire).






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