samedi 20 février 2010

Le projet guerre de cent ans, suite...

...avec les chevaliers français.

Comme annoncé et afin de poursuivre la présentation des armées de la guerre de cent ans, je vous propose, aujourd'hui, une série de chevaliers français, socle de la France médiévale, encore que Georges DUBY se soit plu à souligner le dyptique, "Seigneurs et paysans". Mais nous reviendrons aux paysans plus tard.

Pour l'heure, voici quelques chevaliers Essex à l'échelle du 25mm, toujours peints à l'acrylique et soclés individuellement. Ces chevaliers formeront le fer de lance de votre armée française, quelque soit la règle de jeu adoptée. En effet, après avoir pratiqué La flèche et l'épée, Charges, Kadesh, la 7 (du WRG : lire Wargames research group), DBM, et désormais adepte de Impetus, je crois pouvoir affirmer qu'il est difficile de représenter l'ost du Roi de France ou du Dauphin, autrement que par une charge frénétique à l'ennemi au cri de "Montjoie, Saint-Denis !"



Je commencerai par vous présenter Jean Poton de Xaintrailles, gentilhomme de Gascogne, maître de l’Écurie du roi, bailli de Berry et sénéchal du Limousin. Il meurt en 1461 après avoir participé, notamment, au siège d'Orléans et à la bataille de Patay. Avec Étienne de Vignolles, il gagne la bataille de Gerberoy où il fait prisonnier le comte d'Arundel. Il prend une part active à la conquête de la Normandie et de la Guyenne. A sa mort, les registres du Parlement le qualifient ainsi : « Un des plus vaillants capitaines du royaume de France, qui fut cause avec La Hire de chasser les Anglais ».
Il part au combat en arborant ses armes qui se déclinent de la façon suivante : écartelé, aux 1 et 4 de gueules au lion d'argent armé et lampassé de sable, aux 2 et 3 d'argent à la croix de gueules.


Voici maintenant Etienne de Vignolles, dit La Hire. Notons, pour l'anecdote, que ce vaillant soudard a traversé les siècles en demeurant d'actualité puisque c'est le valet de pique de nos jeux de cartes...
Pour revenir à la guerre de cent ans, je signalerai que ce chevalier est originaire de Gascogne, comme Xaintrailles. Il naît vers 1390 et meurt en 1443. Rallié au Dauphin Charles dès 1418, il multiplie les campagnes militaires en s'opposant, notamment, aux bourguignons avant de sévir en Lorraine. Puis, en 1427, il se place aux côtés du batard d'Orléans, comte de Dunois, assiégeant Le Mans. Il combat ensuite aux côtés de Jeanne d'Arc pendant le siège d'Orléans avant de s'illustrer dans de nombreuses autres batailles parmi lesquelles, Jargeau, Patay ou encore Gerberoy.
En bataille, il arbore les armes suivantes : de sable à trois grappes de vigne d'argent posées 2 et 1, chaque grappe accompagnée d’une feuille.


Un ost du Roi de France ne peut se concevoir sans présenter Pierre 1er, Duc de Bourbon. S'il se situe à une période antérieure à celle de Jeanne d'Arc (il naît en 1311 et meurt en 1356 à la bataille de Poitiers), il est à l'image de la société féodale, protégeant son Roi (Jean II, dit le Bon) au coeur de la bataille, faisant barrage de son corps en y perdant la vie.
Ses armes sont d'azur semé de fleurs de lys d'or, à la bande de gueules.


Contemporain de Pierre 1er de Bourbon qui fut blessé à Crécy, voici Charles II, Comte d'Alençon. Frère du Roi Philippe VI, il naît né vers 1297, et meurt le 26 août 1346 à Crécy, alors qu'il commande l'avant-garde de l'armée de Roi.
Ses armes évoquent bien sûr les armes de France : d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure de gueules chargée de huit besants d'argent.


Plus haut, je vous ai parlé du cri de guerre de la chevalerie française, "Montjoie, Saint-Denis", puis, en évoquant Pierre 1er de Bourbon, j'ai mentionné la bataille de Poitiers et le Roi de France, Jean II, dit le bon. Aussi, comment résister à l'envie de vous présenter ma plaquette de commandement de l'armée française à Poitiers ? Voici donc trois figurines Essex au 25mm, représentant le Roi de France (avant qu'il ne soit fait prisonnier par les Anglais), sa bannière portée par Eustache (dit Wistache) de Ribaumont et l'Oriflamme de l'abbaye de Saint-Denis, portée par Geoffroi de Charny, tué à Poitiers.





Et prochainement, le portrait d'autres chevaliers français...

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