samedi 20 novembre 2010

Wooden ships, iron men (WSIM)...

...le "transport d'or" espagnol

Ce vendredi, huit joueurs de l'association Histoire de plomb s'étaient donnés rendez-vous dans les locaux de l'Espace Magnan afin de disputer une partie de WSIM (le célèbrissime jeu de Avalon Hill) avec figurines, grâce à de magnifiques navires Langton miniatures à l'échelle du 1/1200.


Pour l'occasion, deux équipes devaient se disputer la possession d'un "transport d'or" espagnol, quittant l'Espagne pour la France, escorté par un escadre française sous le commandement d'Alain, notre amiral d'un soir.


En début de partie, les deux escadres étaient disposées face à face, en ligne de file de la façon suivante : Au premier plan, l'escadre française, composée de trois vaisseaux de ligne, le Formidable, le Bucéphale (deux 80 canons) et l'Intrépide, un 74 canons "plus manoeuvrier". Ce trio couvrait le cheminement d'un vaisseau espagnol, partiellement désarmé pour l'occasion (il conservait tout de même deux petites bordées de canons pour se défendre), afin de transporter quelques tonnes d'or en provenance d'outre atlantique.



Face à nous, car j'incarnais le rôle du convoyeur espagnol ce soir-là, l'escadre anglaise, commandée par Claude, disposait de quatre puissants bâtiments, le Victory (un 100 canons), l'Ajax, l'Orion et l'Agamemnon (deux 74 et un 64 canons), tous dotés d'équipages très expérimentés, voir d'élite pour le Victory (la qualité des équipages donne des bonus au tir et à l'abordage, tout un programme).



Pour le joueur français, l'objectif était de permettre au "transport d'or" de sortir de table, par le grand bord opposé, quelqu'en soit le prix en termes de pertes. De son côté, le joueur anglais devait s'emparer (et non pas couler !) du navire espagnol et de son précieux fret.

Avant d'entamer la partie, les deux équipes se sont concertées afin de déterminer une stratégie d'ensemble dans la conduite de la bataille. En effet, une fois la partie commencée, les communications entre navires (chaque joueur commandant un bâtiment) devaient se révéler plus compliquées, car réalisées par messages papier différés, ceci afin de représenter l'absence de téléphone GPS à cette époque.

Pour le joueur français, compte tenu d'un vent favorable à l'escadre, soufflant 3/4 arrière (pour les trois premiers tours de jeu)  alors que la ligne de file anglaise devait, elle, remonter contre le vent, deux options furent discutées par le staff :
- Filer tout droit, toutes voiles dehors, couvrant la progression du transport d'or sur tribord (par la droite) et virer au dernier moment vers le bord de table, solution simple et de bon sens apportée par Pierre.
- Virer tout de suite vers le grand bord de table en couvrant la progression du navire espagnol sur babord (par la gauche), plan très risqué proposé par votre serviteur.
Finalement, c'est un compromis de ces deux plans qui se fit jour par l'entremise d'Alain, qui allait suggérer l'adoption de la solution de bon sens, tout en offrant aux anglais une proie de retardement avec notre navire le plus manoeuvrier (aux ordres de Pierre).

Ainsi, après que chacun d'entre nous se soit ravitaillé en victuailles dans les désormais célèbres distributeurs de l'Espace Magnan, la partie a commencé.



A l'appui du diaporama présenté ci-dessus, vous pouvez constater que le plan français a plutôt bien fonctionné pendant les trois premiers tours de jeu, Alain et Albert, couvrant la progression du navire espagnol sur tribord, pendant que les anglais s'occupaient du navire de Pierre, engagé et sacrifié, pour retarder l'ennemi. Cette attitude devrait valoir à Pierre, une légion d'honneur décernée par l'Empereur en personne, mais à titre posthume ;-)

Toutefois, dès le tour 4, le vent tourné dans la direction opposée, devenant défavorable au camp français, de sorte que les ennuis ont commencé, obligeant la flotte française à naviguer pleines voiles malgré la proximité des vaisseaux anglais. Qui plus est, en manoeuvrant habilement, le Victory (mené par Joseph) réussit à couper la route du transport d'or dès la fin du tour 4, soit plus tôt que prévu.

Délivrant une bordée (à 4 canons seulement, hélas !) initiale (+1) de doubles boulets (table spéciale à +2) à bout portant, en enfilade (+1), quel tir ;-) et évitant les grapins anglais, je parvenais à échapper à l'abordage des marins d'élite du Victory. A ce moment de la partie, le camp anglais avait partiellement démâté mon navire qui de ce fait, était fortement ralenti. Dès lors, je devais me rendre à l'évidence : Je ne réussirai jamais à quitter la table sans encombre, les navires anglais étant tous à mes trousses et ce, malgré le soutien déterminé mais vain, des vaisseaux de ligne d'Albert et d'Alain.




En effet, ces derniers devaient subir de nombreux tirs ajustés de la part de la flotte anglaise, dévastant la voilure déployée du vaisseau d'Albert (les dégâts dans la voilure sont doublés lorsque les navires vont pleines voiles), alors même qu'Alain échouait (le lancé de grapins réussit sur 1 ou 2 sur le D6) dans ses tentatives d'abordage du Victory.

Heureusement, Alain, notre amiral, toujours animé d'idées pragmatiques, avait renoncé à mettre en oeuvre son plan de secours, qui consistait à envoyer l'or espagnol par le fond, plutôt que le voir passer aux anglais. J'étais maintenant dans une position doublement dangereuse...

Quoiqu'il en soit, ce fut encore une bien belle soirée de jeu, très conviviale, entre amis et rythmée de conversations partagées à bâtons rompus, sur des thèmes aussi passionnés que variés, parmi lesquels :
- Début de la campagne de Wings of war multi joueurs dès vendredi prochain
- Initiation à Warhammer Ancient Battles (WAB V2) en 28mm dans quinze jours
- Progression de notre projet Tactique (reconstitution de Friedland) pour le FIJ 2011 à Cannes

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