mardi 23 novembre 2010

Charles Nungesser...

...une légende pour tout amateur de Wings of war

Malgré sa disparition en vol, Charles Nungesser aurait devancé Lindbergh de onze jours en traversant le premier l'atlantique sans escale, avec François Coli sur l'oiseau blanc, un biplan Levasseur arborant son blason de guerre. Cette théorie récente (étayée par un télégramme récemment retrouvé aux Etats-Unis) fait polémique en regard de la traversée réussie de Lindbergh sur le Spirit of Saint Louis, le 21 mai 1927.


Mais avant de tenter cet exploit sportif, Charles Nungesser était connu pour son statut d'as aux quarante trois victoires, enregistrées pendant la première guerre mondiale. Certes, ce n'est pas l'as des as de l'aéronautique française, notre héro s'étant fait devancer par René Fonck et ses soixante-quinze victoires homologuées. Néanmoins, Nungesser demeure un mythe et il continue de faire rêver chaque génération de pilotes comme tout amateur de Wings of war.




Le portrait présenté plus haut illustre assez bien, par les décorations portées, la dimension légendaire de cet aviateur. En effet, si sa croix de guerre arbore 28 plames (citations), attestant ses multiples victoires remportées sur l'ennemi dans les airs, elle est accompagnée d'autres médailles d'exception à commencer par la médaille militaire, acquise alors que notre pilote n'était pas encore dans l'arme aérienne ; il s'était, en effet, engagé au 2ème hussards. La République confirmera, par la suite, son tempéramment héroïque en lui conférant la croix d'officier de la légion d'honneur. Mais en dehors des récompenses purement françaises, les qualités guerrières de Charles Nungesser seront reconnues par les nations alliées qui lui attribueront, notamment, la très convoité military cross britannique (décoration décerné pour actes de bravoure). Il sera également décoré d'autres  décorations étrangères prestigieuses comme le distinguished service order américain, l'ordre belge de Leopold, la croix roumaine de Michel le brave, la croix de la bravoure serbe, l'ordre de Danilo 1er du Monténégro ou encore l'ordre serbe de Karageorges avec glaives.

Il faut dire que Charles Nungesser nourrira tout seul sa dimension légendaire, grâce à l'image qu'il entretiendra dès 1916, avec son Nieuport 17, auquel il appliquera un signe de reconnaissance particulier : une tête de mort aux tibias entrecroisés, surmontée par un cercueil entouré de deux chandeliers, le tout dessiné dans un cœur noir.



Le Nieuport 17 était un avion de chasse équipé d'un moteur Rhône de 110 chevaux, capable d'atteindre une vitesse de 165 km / h. Il pouvait monter à une altitude de 4500 m, en ne nécessitant que 7 minutes pour atteindre 2000 m, ce qui faisait de lui en 1916, avec le Spad 7, l'appareil ayant la meilleure vitesse ascensionnelle.
Au combat, il utilisait une mitrailleuse Lewis doté de chargeurs à cent cartouches.
A wings of war, ce qui semble être le point faible de cet appareil, c'est son nombre limité de points de résistance (12).

Sur la photo ci-dessous, il est clair que les pilotes allemands pouvaient facilement reconnaître la présence de Nungesser dans les airs et la seule vue de ce signe de reconnaissance devait plonger les jeunes pilotes dans un état de stress absolu compte tenu son palmares.



Charles Nungesser avait commencé sa carrière de pilote au sein de l'escadrille VB 106, à bord d'un bombardier Voisin X. Il y accomplit 53 missions, tout en obtenant la croix de guerre pour avoir abattu un albatros. Par la suite, il intègre l'escadrille de chasse N65 basée à Nancy, avant de participer à la bataille de Verdun, puis à celle de la Somme, en accumulant les victoires, période durant laquelle il adopte, vraissemblablement, sur son appareil, le blason présenté plus haut.

S'il n'avait pas subi toutes les blessures dont il a été victime (en commençant par son accident à bord de l'avion de chasse prototype Ponnier, en février 1916, ou en passant par le grave accident de voiture qu'il aura avec son mécanicien Pochon en octobre 1917), le tableau de chasse de Charles Nungesser aurait peut-être dépassé celui de René Fonck, qui sait.

Quoiqu'il en soit, ce pilote de légende ne peut que susciter les vocations d'as du vendredi soir au sein de l'association Histoire de plomb...

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