jeudi 16 décembre 2010

Pharaon c'est mieux que Roi d'Assyrie...

...non, Roi d'Assyrie, c'est mieux !

En cette période de publicité mettant les monarques à l'honneur, nous ne pouvions manquer l'occasion de relever le défi. Aussi, nous l'affirmons : "Roi d'Assyrie, c'est mieux !" et ce n'est pas uniquement parce que Thierry et moi avons gagné contre Jean-Louis et Claude ;-)

En effet, samedi dernier, l'association Histoire de plomb est sortie de ses locaux pour se rendre chez notre Thierry. L'événement était d'importance et il n'était pas envisageable de manquer la superbe reconstitution que notre artiste (certes musicien de métier, mais aussi passionné de jeu d'histoire, de figurines et de peinture) avait préparée.


Vue paysagée du champ de bataille

Cette journée était dédiée à la règle de jeu Warmaster, pratiquée à l'échelle du 15mm. Pour ce faire, Thierry avait préparé une bataille opposant l'Egypte kouchite (nubienne) du VIIème siècle avant JC, à l'armée assyrienne du Roi Assurbanipal (celui-ci a la capacité de relancer un dé de combat manqué à chaque tour de jeu, le bonheur quoi !).
Le background historique de cet affrontement s'appuie sur la guerre qui eut lieu entre ces deux royaumes pour la possession de la région syrienne au VIIème siècle avant JC.

Côté jeu, dans la nuit de vendredi à samedi, Thierry avait finalisé la préparation d'une superbe table de jeu de 3m sur 1m20 et il avait travaillé très tard dans la nuit (4H00 nous a t-il confié) à en juger sa petite barbe du samedi matin ;-)
La dimension de cette table respectait les préconisations de la règle de jeu, prévoyant 1m par 1m20 par tranche de 1000 poins de budget. Or, nous alignions, ce jour-là, deux armées conséquentes, fortes de 3000 points chacune.



Au centre de la photo, le village qui fera polémique en fin de journée ;-)

Les armées avaient été composées par Thierry qui se posa, pour cette journée, en maître de cérémonie, tout comme il assura, avec brio, les fonctions de maître queue (n'y voyez aucun sous-entendu) en préparant un gratin de ravioles mémorable.

Sur les photos ci-dessous, vous pouvez admirer les armées de notre hôte, les Assyriens d'abord, équipés d'une puissante charrerie et d'une infanterie dotée de sauvegarde  pour l'essentiel, les Egyptiens ensuite, plus nombreux, mais ne disposant d'aucune sauvegarde, à l'exception de la charrerie légère et de quelques unités d'infanterie d'élite.

L'armée assyrienne en ligne de bataille.


La charrerie assyrienne et le Roi.

L'infanterie assyrienne de l'aile droite.

La cavalerie assyrienne protégeant l'aile droite de l'armée.

La général assyrien ayant le commandement de l'aile droite : Moi !

Re-Moi !

L'infanterie lourde assyrienne, sauvegardant sur 5+



L'aile gauche égyptienne, avec sa charrerie rapide.


L'aile droite égyptienne et sa palmeraie.



Le centre égyptien, fort de nombreux alliés.

Une fois l'ensemble des troupes disposées sur le champ de bataille, j'en ai profité pour prendre une photo panoramique. A ce moment de la journée, vers 12H00, nous piaffions d'en découdre...


La bataille vue du ciel.

Dans la partie inférieure de la photo, vous pouvez voir le village syrien qui sera le carrefour de toutes les convoitises. Un navire égyptien contrôle le fleuve, mais je précise qu'il n'a ici qu'une fonction esthétique, n'intervenant pas dans le cours de la partie.

Le village, ses plages et son bateau de touristes...

Les touristes en goguette...

Après avoir dégusté notre gratin de ravioles (quand je pense que Raphaël nous a dit qu'il était raté, le fourbe !), nous avons sorti nos dés et nos mètres rubans, puis avons entamé le tour 1. Enfin, c'est le joueur égyptien qui a commencé la bataille, début d'une trop longue série de dés réussis à mon goût.


Que la bataille commence !


Thierry et l'apprentissage de l'échelle métrique.

Heureusement pour le camp assyrien et pour moi, Thierry (avec le poids des ans) distinguait mal les graduations de son mètre ruban, si bien que les archers avaient tendance à tirer jusqu'à 31 voire, 32 ou 33cm parfois ;-) Ces petites erreurs de maîtrise de l'échelle métrique compensaient, avec beaucoup de justice je dois dire, la trop belle réussite aux dés de nos camarades de jeu (Bon d'accord, j'exagère un peu, mais la victoire de la veille à Tactique m'avait fait prendre goût à cette sensation).

Toujours est-il, que très rapidement, je me suis trouvé débordé sur l'aile droite, pris de vitesse par une charrerie égyptienne de Jean-Louis, très déterminée. J'allais, assez rapidement, perdre toute ma cavalerie, contraint de positionner un dernier rideau défensif de l'autre côté du fleuve afin de couvrir le centre de notre dispositif et mon Roi.



L'aile droite égyptienne est sur le point de déferler sur ma cavalerie...

Et je viens de perdre toute ma cavalerie, j'enrage !

Pendant ce temps, j'avais pris possession du village (objectif tactique de la bataille, rappelons le ! Nous serons obligés de le rappeler à nos adversaires en fin de partie ;-)





Si pour ma part, en milieu de journée, j'avais déjà perdu de nombreuses unités sur mon aile droite, Thierry  infligeait, quant à lui, de lourdes pertes à Claude, Général en chef Kouchite du jour. Il faut dire que la charrerie assyrienne a une force de frappe très impressionnante comparée à la charrerie égyptienne, classée "skirmish" pour cette partie.


Au centre du champ de bataille, Thierry va venger ma cavalerie...




Le temps s'écoulait rapidement, tant nous étions pris dans la tourmente des combats. Pour calmer les ardeurs des joueurs, Thierry se décida à sortir une superbe tarte au chocolat, accompagnée d'un expresso à l'italienne (n'oubliez pas que la club se situe à Nice !). La manoeuvre fit son petit effet, puisque décomptant les pertes subies à ce moment de la partie par les uns et par les autres, nous nous rendîmes compte que nous étions en train de disputer le dernier tour de jeu et qu'il fallait relativiser le caractère dramatique de la bataille.



En effet, l'armée égyptienne tombait à 82 plaquettes, quand l'armée assyrienne perdait à 67 plaquettes. Or, lors de ce dernier tour, Thierry et moi étions à 5 plaquettes de la défaite quand il restait une lattitude de 12 plaquettes au camp égyptien. Après la résolution des combats à partir de l'aile droite assyrienne et en remontant jusqu'à l'aile gauche, nous fûmes les premiers à atteindre le seuil de démoralisation. Le joueur égyptien subit le même sort une fois tous les combats résolus. Fort de cette situation, le camp égyptien revendiqua la victoire, affirmant que nous étions démoralisés les premiers. Pour notre part, animés d'une évidente mauvaise foi, nous avons affirmé à nos adversaires qu'ils avaient atteint leur seuil de démoralisation lors du même tour et que de surcroît, ils n'étaient pas parvenus à reprendre possession du village. Nous étions donc vainqueurs ;-)

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