mercredi 23 mars 2011

BKC et les combats de la Cote 112...

...ou les chroniques d'une soirée typiquement Histoire de plomb

Vendredi dernier, un quatuor d'habitués s'était donné rendez-vous au club pour disputer un scénario Blitzkrieg Commander (BKC) dédié aux combats de la cote 112, théâtre d'opérations ayant vu se dérouler d'âpres combats entre les forces alliées et les troupes allemandes au mois de juillet 1944, en pleine bataille de Normandie. C'est l'opération Jupiter.

Panorama des belligérants à un moment avancé de la bataille

En réalité, il ne s'agissait pas de jouer un scénario ponctuel, bâti pour la soirée, mais plus précisément, de disputer le premier acte d'une série de quatre engagements (prévus pour la règle de jeu BKC) proposés au lecteur dans le hors série thématiques n°4 de la revue Vae Victis, le magazine français du jeu d'histoire.



En guise de piqure de rappel, je dirais seulement que les combats de la cote 112 ont opposé, pendant de trop longues journées, dans une zone située à environ dix kilomètres au Sud ouest de Caen, un important groupement de forces anglo-canadiennes (plus de 60 000 hommes) à une poche de résistance allemande, farouchement accrochée à la position défensive offerte par cette élévation naturelle de la région normande. Débutant le 10 juillet 1944, la position sera définitivement abandonnée par la 272 infanterie division le 4 août 1944, après le départ des unités blindées du Schw. Pz. Abt. 102 et du II SS Pz. korps, respectivement les 1er et 2 août.

Alors que cette position constituait un verrou stratégique pour le commandement allié tentant de contourner la capitale normande par le Sud, elle fera tomber plus de 25 000 hommes dans les rangs des unités alliées impliquées dans la bataille. L'âpreté de ces combats est d'ailleurs fort bien restituée dans l'ouvrage de Georges Bernage, "Enfer sur la cote 112", paru en novembre 2008 aux Editions Heimdal et je ne peux qu'inviter nos e-lecteurs à s'y reporter. En effet, comme à son habitude, cet éditeur prolifique livre à l'amateur d'histoire militaire interéssé par la période, un texte abondamment documenté.

Dans ce contexte historique, la revue Vae victis propose au joueur de simuler ces combats grâce à quatre scénarios BKC liés les uns aux autres et constituant, de facto, une mini campagne. Notre quatuor a débuté cette série de parties par la première d'entre elles, offrant aux joueurs des deux camps, un effectif BKC de 2060 points pour le camp allié et 1070 points pour le camp allemand. Le placement initial est imposé, pour l'un comme pour l'autre, chacun des belligérants ayant un objectif géographique centré sur la cote 112, bien évidemment. Je précise que l'issue du scénario a une incidence sur la suite de la campagne.

Afin de ne pas déflorer ce que vous pourrez découvrir, par vous même, sur le diaporama présenté ci-dessous, je me limiterai à dire que ce vendredi 18 mars 2011, le coton british made (de Jean-Louis et  de Gilles) a fleuri sur le bocage normand ;-)

Une fois de plus, BKC a séduit nos membres et confirme son statut de règle phare WWII au sein de l'association Histoire de plomb. Si vous êtes tentés, venez donc à notre rencontre un prochain vendredi, à l'Espace Magnan, à Nice, pour vous faire votre opinion sur ce système de jeu propice à la convivialité.

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