samedi 4 juin 2011

Tactique 15mm...

...un scénario inspiré de Leipzig 1813

Vendredi soir, Claude avait préparé une partie de Tactique à l'échelle du 15mm, format classique utilisé au club pour la pratique de cette règle.
Alors que j'avais réclamé à notre Empereur du 15mm, une rencontre franco-britannique (il faut vous dire qu'à cette échelle, Claude peut aligner, toutes nations confondues, des milliers de figurines d'un niveau de peinture exceptionnel), Claude me répondit qu'il avait déjà dans ses caisses, un scénario franco-autrichien prêt à l'emploi. Soit !

Mise en place de la table de jeu

Ainsi, comme à l'accoutumée, nous nous sommes retrouvés vers 17H00, dans nos locaux niçois, à l'Espace Magnan, tous deux très motivés et en présence de Joseph dans le rôle d'observateur historique. En effet, ce qui caractérise notre association, c'est son profond attachement à l'Histoire, au-delà du pousse plomb. Je précise néanmoins que nous ne perdons jamais de vue l'importance du facteur ludique au cours de nos soirées.



Afin de m'encourager, Claude m'avait confié le commandement de l'armée française, plus forte en nombre et dotée de troupes débordant de panache, à l'image de ma cavalerie (comportant, notamment, un régiment de Dragons de l'Impératrice et de deux régiments de lanciers polonais) ou de mon infanterie (comptant dans ses rangs, deux régiments de Jeune Garde et une batterie à pied de Jeune Garde). Je me dois de vous préciser que nous avons adapté la règle de jeu en donnant à la Garde la possibilité de refuser un dé recul par combat.



La principe du scénario (repris des excellents scénarios de la règle Ligne de bataille) était le suivant : Dans le rôle de l'attaquant, je ne pouvais pas dépasser la route du centre de table avant le cinquième tour, mon armée étant entièrement déployée sur le champ de bataille dès le "tour 1", alors que l'Autrichien devait entrer sur le champ de bataille, par les routes de son bord de table.



Pour le joueur français, l'objectif du scénario était de prendre et de conserver les deux villages du champ de bataille, quand l'objectif autrichien était de n'en contrôler qu'un seul à l'issue de la partie.





Fort de ces précisions, j'avais décidé de déployer ma division de cavalerie au centre, une division d'infanterie sur l'aile gauche et deux divisions d'infanterie sur l'aile droite. Je pensais, en effet, me lancer d'abord à l'assaut du village situé sur mon aile gauche, puis occuper la cavalerie ennemie au centre, enfin, lancer un assaut général sur la droite. C'est bien ainsi que la bataille se déroulera, même si la victoire me coutera fort cher du fait de la résistance acharnée du joueur autrichien.







La déroulement de cette bataille en trois de temps est emblématique de la règle Tactique, dont le déroulement des parties, compte tenu du système d'activation des troupes propre à la règle (nous avions, dans cette partie, la possibilité d'activer seulement quatre unités par tour), oblige les joueurs à faire des choix et à manoeuvrer, progressivement, par groupe de quatre unités. Cette spécificité contraint les joueurs à déplacer chaque partie de leur armée, par ensemble homogène, vers les objectifs successifs, sans jamais perdre de vue qu'il faut savoir différer un objectif pour réagir à des mouvements ennemis imprévus. Ce déroulé de la bataille donne d'ailleurs tout son intérêt à cette règle de jeu, si facile à acquérir certes, mais recélant tant de subtilités sous-jacentes.







Revenons à nos moutons et au déroulement de la bataille. Alors que j'avais pris possession du village situé sur mon aile gauche et ce, sans la moindre difficulté, je crois pouvoir affirmer que le gros de la bataille s'est déroulé au centre. En effet, de sanglantes charges de cavalerie se sont succédées et ont conduit à la disparition des cavaleries française d'abord et autrichienne ensuite.





Une fois le centre de la bataille joué, Claude essaya de s'emparer du village situé sur ma gauche. Pour ce faire, il avait avancé ses batteries de position (de douze livres) et ouvert le feu à distance d'avantage tactique (moins de deux hexagones). Alors que les défenseurs du village commençaient à tomber, Joseph m'enjoigna de sortir du village pour monter à l'assaut des positions autrichiennes. Ce fut un excellent (sacré Joseph !)conseil qui me permettra de maîtriser cette portion du champ de bataille, grâce à la déveine aux dés de Claude (cette malchance le suivra, d'ailleurs, une bonne partie de la soirée).



Voilà un résultat de dés de combat qui illustre bien la réussite de Claude ce vendredi soir

Après ces les deux premiers actes, je pouvais désormais me concentrer sur le dernier objectif de cette bataille, à savoir, le village situé sur mon aile droite. Celui-ci allait être âprement défendu par les bataillons autrichiens et hongrois de mon adversaire. D'ailleurs, Claude ira même jusqu'à rappatrier les dernières forces dont il disposait sur le champ de bataille.




La bataille pour le village sera terrible et les derniers soldats autrichiens tomberont les uns après les autres sous le feu de mes batteries positionnées à courte portée tandis que deux divisions d'infanterie (dont une fraîche) montaient à l'assaut de cette position.



La descence m'oblige à ne pas dévoiler les photos des combats de l'épilogue de ce dernier acte de la bataille. Je peux seulement vous dire que le village fut pris, mais non sans mal.

Il était 21H15, la partie avait été jouée en trois heures environ et nous disposions maintenant d'un bon moment pour parler Histoire militaire entre amis. Nous avons ainsi pu aborder la question des organigrammes de divisions américaines pour les prochaines parties de Blitzkrieg Commander (BKC) au club, tout comme nous avons échangé sur le thème de l'anticipation...

Voilà donc une soirée de jeu bien remplie, au cours de laquelle nous avons pu nous détendre, entre amis, en pratiquant le jeu d'histoire dans les règle de l'art, c'est à dire, avec fairplay, amour de l'histoire et passion de la figurine. C'est çà Histoire de plomb ;-)

4 commentaires:

  1. bravo ! encore ! Le non recul de la garde implique une perte de plaquette ?

    RépondreSupprimer
  2. Merci pour tes encouragements.
    Quant à la Garde, pas de recul et pas de perte. C'est pas beau çà ? Bon ceci dit, deux dés de recul donne un recul si non soutenu. Il faut donc soutenir les unités de la Garde.

    RépondreSupprimer
  3. Beau CR.
    L'annulation du recul est ce que je préconise pour les unités russes à la place d'un élément supplémentaire comme mentionné dans les particularités nationales.
    Bravo

    RépondreSupprimer
  4. Merci !
    Dans cette partie, Claude a également donné une plaquette de plus aux régiments autrichiens afin de restituer le surnombre.
    J'ajoute, enfin, que les cuirassiers, munis de la cuirasse, ont un dé supplémentaire au combat (soit 4 dés), tout comme les lanciers au premier choc (même si ces derniers combattent comme de la légère, avec deux dés seulement).

    RépondreSupprimer